Vendredi soir, c’était le « Kneipenbummel ».
Le concept est le même que le « Barathon »
organisé par mon école de commerce à Tours. C’est un marathon des bars. Durant toute
la soirée, les étudiants vont prendre un verre dans différents endroits de la
ville afin de découvrir le plus d’ambiance possible. Les 120 étudiants
étrangers accompagnés d’une trentaine d’allemands participe ainsi à cet
événement. Le premier bar appelé à juste titre « Keller » se situe dans
la cave de l’université. Tous les étudiants sont amenés à Tours de rôle à chanter
une chanson de leur pays. Cela permet de découvrir d’une part quelle
nationalité est la mieux représentée, et d’autre part quels sont les chansons
les plus dynamiques selon les pays.
Ici, ce sont les chinoises qui nous font une petite
interprétation. On avait l’impression de se retrouver à la cérémonie d’ouverture des
JO
Le seul représentant du Portugal est heureusement accompagné
de sa guitare. La Bulgarienne n’a pas eu cette chance et a dû affronter sans
secours la foule d’étudiants excitée par l’alcool. Les allemands ont fait appel
aux autres clients de la cave pour marquer leur présence comme il se doit.
Les Russes nous ont chanté un très beau « Kalin,
Ka-Kalin Kamaya ». Quand aux français, je dois reconnaitre que,bien que ce
sont eux qui ont chanté les plus forts et avec le plus d’entrain, c’était aussi
les plus cacophoniques. Dur de chanter « Fanchon » lorsque seulement un
tiers des chanteurs ne connait les couplets. Enfin bon, ce fut une très bonne
soirée qui s’est terminée comme il se doit à 4heures du matin.
Or le samedi est le jour de notre excursion mensuel vers une
contrée de la Germanie. Résultat, les mines étaient bien fatiguées dans le car
qui partait de bon matin ( 7h30) vers la ville où sont enterrés les Rois mages.
Les érudits l’auront compri, notre colonie multiculturelle a
migré vers Cologne pour la journée.
La ville doit son nom de Cologne à l’impératrice romaine Agrippine, qui éleva son lieu de naissance au rang de colonie en l’an 50, sous le nom de Colonia Claudia Ara Agrippinensium.
Mais une fois arrivé dans la ville du Dom le plus célèbre d’Allemagne,
les esprits sont totalement clairs et les visages réjouis. Car le soleil nous
attend sur le Rhin.
Sur la photo, 2 français au milieu de 4 russes. Car le
charme français fonctionne aussi bien en Allemagne qu'en Gaulle. De droite à gauche (
Adrien, anna, Sacha, Jim,Gailla et une autre russe dont le nom m’échappe)Et puis c’est la visite culturelle de la ville. Visite qui
donne un petit souvenir nostalgique à nos amis italiens ( « enfin des
vielles pierres comme chez nous », nous dit Sylvia, une itlienne parlant la langue de Molière avec un de ses compatriotes)
Pour certains, cette petite visite se transforme en
véritable aventure lorsqu’il s’agit de traverser la forêt tropicale du ……….
………………..Musée du chocolat ( je viens de casser un mythe,
désolé Mathieu).
Qu’à cela ne tienne, puisque l’on enlève le mythe de l’aventure,
( il ne s’agit que d’un musée), certains décident de se laisser aller à leur
imagination pour reprendre le contrôle.
Ainsi Arno se transforme en ingénieur nucléaire.
Et moi-même en terroriste
Mais tout cela n’était que dans notre imagination. En
réalité, nous ne sommes qu’une bande de francophones en train de visiter la
magnifique ville de Cologne sous un soleil radieux.
Après une visite très culturelle et studieuse dont
je vous passerai les détails. Ah quoi bon, tout le monde a déjà été à Cologne
ou y ira….du moins,je l’espère pour vous, la pause « Sun and Beach »
s’impose. Vous n’avez pas rêvé, j’ai bien écrit plage car une particularité de
Cologne, c’est qu’il y a « Paris-Plage » toute l’année.
Il faut excuser les personnages présents sur cette photo. S’ils
ont cette tête, c’est pour deux raisons. Je vous laisse la liberté de choisir
laquelle elle la plus appréciable à vos yeux.
Tel les prisonniers de la caverne de Platon, ils étaient
dans l’ignorance. Durant cette visite de Cologne, ils ont eu accès à la culture
et ont acquis des petites notions de philosophie. Pour les lecteurs qui ne
voient absolument pas de quoi je parles, je les invite à relire les classiques.
Ici, je fais bien sûr référence au livre IV de la République de Platon. Comme
les prisonniers de cette parabole platonicienne, ils sont éblouis par les
découvertes qu’ils ont faites. Cette vérité les aveugle et leur brüle les yeux.
Dans l’œuvre du philosophe, il y a des prisonniers qui décident de retourner
dans la caverne, dans l’ignorance et d’autres qui tentent l’aventure : ils
passent par le stade de la souffrance,ils peinent mais au bout du chemin, leur
yeux s’habituent et ils vivent dans la Vérité pleine et entière. Attention,
dans ce passage, il y a du suspens. Mes personnages ( ici , Arno-Tabernacle, Mathieu-Le
tombeur,Amandine-Di-Dine, et xavier-Kiwi) vont-ils retourner dans leur caverne
à Osnabrück ou vont-ils se tourner vers plus de culture, VOUS LE SAUREZ EN
LISANT MES PROCHAINS EPISODES….
L’autre hypothèse moins parabolique est la suivante. Les personnages ont vécus
plus d’une semaine à Osnabrück. Or à Osnabrück, il fait froid et presque
toujours nuit. Lorsque ces francophones se retrouvent alors au bord du Rhin
sous un rayon de soleil, ils sont complètement éblouis car leurs sens avaient complètement
oublié ce doux carressement des rayons sur leur visage.
Peut-être que mon passage ci-dessus vous a complètement
retourné la tête. Alors je me suis dis qu’en vous montrant une photo de nous la
tête en bas, cela remettrait tout en ordre.