Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
sans nom. Y en a marre de tout classifier. La vie n'est pas qu'un résumé
sans nom. Y en a marre de tout classifier. La vie n'est pas qu'un résumé
Publicité
Archives
21 janvier 2008

Subway party , le nouveau phénomène dans le metro parisien

Un nouveau phénomène débarque à Paris.

Qui n’a jamais soufflé avant d’aller au bureau en attendant qu’une rame de métro daigne enfin arriver ? Qui n’a jamais été coincé dans le noir dans un wagon surbondé ? Quel parisien ou touriste n’a jamais eu l’impression que ces voisins de transport l’ignorait, voir, le méprisait ?

 

Ce n’est pas un préjugé, les gens sont grognons en allant au travail, sombres dans les transports publics voir même agressifs dans les souterrains métropolitain de la capital.

Parfois, le roulis ennuyeux des roues sur les voies ferrés est interrompus par une douce musique, puis la voix dérangeant de quelqu’un qui vous demande quelque chose. Encore un de ces SDF que vous croisez au moins une fois par semaine qui continue son rituel en perturbant les honnêtes passagers qui eux, vont travailler.  « Bonjour je m’appelle… » Le reste ne vous intéresse plus, vous fermez vos oreilles, augmentez le son de vos écouteurs et vous vous efforcer de vous plonger profondément dans votre livre. Vos voisins font pareils, chacun ferme la clé de son monde où il agit comme un autisme. Il suffit d’allumer par mégarde le haut parleur de votre e-phone où que la sonnerie-musique de votre téléphone s’enclenche dans le métro pour que tous les usagers baissent la tête et clôture hermétiquement leur visage déjà fermé.

Une chose est en train de bouleverser cette image/ une alternative pour égayer cette réalité

 

Il est vingt heure, vous ne savez pas comment passer une soirée original et économique. Certains sites Internet vous proposent des animations qui vous transformer certains de vos lieux communs en endroit de fête.

Vous tombez soudain sur l’annonce d’une subway party. Vous aviez déjà aperçu de telle proposition sur Face Book par un ami d’enfance mais vous n’avez jamais voulu vous risqué. Mais là pourquoi pas. Vous appeler votre meilleur ami qui se trouve être votre voisin et vous décidez de vous lancer dans cette aventure.

 

Je me suis ainsi retrouvé samedi 19 janvier 2008 dans une telle situation. Mon ami se munis d’une bouteille de Manzana, je prends les gobelets et l’on va au point de rendez-vous 22h30 à la station Balard sur le quai de la ligne 8. Il est 22h20 lorsque nous arrivons, il y a déjà une cinquantaine de personnes sur le quai, jeunes pour la plupart, déguisé pour l’autre part. Les escaliers pour arriver sur le quai sont un flux ininterrompu. Tout le monde se dévisage.

 Qui sont les organisateurs ? Comment ça va se passer ? Etait-ce un canular ? C’était ce que je ressentais et j’imaginais que les autres participants étaient dans le même cas que moi. Mais le mouvement organisateur en était à sa 4e subway party (d’autres existent depuis plus longtemps et sont donc mieux équipé : boules à facettes, projecteurs…) donc la question que se posait mes voisins était plutôt : est ce que l’ambiance va être sympa cette fois-ci ? Est-ce que l’on va bien délirer avec eux ?

 

Bref, il est 22h30, le quai est bondé, comme un lundi matin à 9h30 dans le rush hour du rythme metro-boulot. Mais c’est différend. Les gens se dévisagent, se sourient, admirent leur déguisement réciproque. Une nième rame arrive enfin au terminus qui est aussi le point de départ de la ligne. Est-ce que l’on monte dans celle-là ? Où est la musique ?

Quelqu’un crie «  la sono est dans le dernier wagon ». Commence alors le raz de marrée. Ce n’est pas un effet de foule inquiétant, il suffit de se laisser entraîner dans le dit wagon.

La musique commence, le son ne remplis pas seulement la rame mais toute la station de métro. L’acoustique n’est pas trop mal. Et pourtant, il semble qu’un léger écho déformé suit le rythme de notre musique. Cela ne perturbe pas mes voisins qui commencent à se danser sans l’étroit espace. Pendant ce temps, un des organisateurs s’impose dans la cabine du conducteur, il lui explique que nous sommes juste un groupe de joyeux fêtards qui veut animer un peu sa rame. Le chauffeur semble compréhensif, il démarre. Le hig jacker, qui vient de détourner ce métro nous fait part de sa victoire dans le Haut-parleur du métro. La fête prend de l’ampleur à mesure que le train s’enfonce dans les profondeurs du tunnel. Les gens boivent, se trémoussent et chantent jusqu’à l’arrêt suivant. Sur le quai, d’autres invités attendent l’arrivée de notre convoi, n’ayant sans doute pas pu se rendre à temps au point de départ. Les portes s’ouvrent, des gens descendent. Je décide d’éclaircir mon problème d’écho. En réalité, il y a un système d’ampli tous les deux wagons de la rame. Ces wagons sont pleins de corps qui se déhanchent au son de la musique. Les autres wagons sont appelés les entre-wagons. Ils servent de wagons pause pour ceux qui ont trop chaud, qui ont besoin de respirer et qui étouffent, ou à ceux qui veulent boire leur bouteille et qui n’en ont pas l’occasion dans les wagons discothèques à forte densité.

A chaque station de métro, les fêtards changent de wagon à leur guise s’ils veulent changer d’ambiance. Trois wagons avec trois musiques différentes, c’est trois salles de discothèque avec trois ambiances différentes. Et comme le conducteur de rame est compréhensif, (j’insiste car je l’ai trouvé vraiment sympa ; bien que sa gentillesse a peut être été un peu « encadrée »), les participants peuvent à leur guise changer de wagons sans avoir peur d’être laissé sur le quai.

 Se sentir comme dans une discothèque tout en étant dans un endroit familier. C’est la magie du système. Les gens s’entassent volontairement dans les wagons déjà peuplé pour danser, boire et s’amuser. Ils ont le sourire, ils chantent. Qui aurait cru que l’on puisse être pressé de s’entasser volontairement et joyeusement dans un métro ?!!!!!!!!

 

Parlons un peu des autres usagers, car il y en a. Avant même que le métro n’atteigne le quai, ils se doutent que tout ne se déroule pas normalement ce soir. Tout d’abord le son, ils entendent au loin une musique qui se rapproche à hauteur que le train arrive. Cette musique accompagnée de cornes et de hurlements, de chants et de rires. Ensuite ils aperçoivent l’avant du train. A coté du conducteur, un hurluberlu déguisé qui se dandine dans le poste de pilotage. Puis c’est le défilement des wagons ; ils distinguent des formes et se doutent que les voitures sont pleines mais ne peuvent le vérifier de manière certaines dû fait de la condensation sur les vitres. Une fois à quai, les portes ne s’ouvrent plus automatiquement, les wagons étant trop pleins, ils y à des corps qui bloquent l’ouverture des portes. Certains participants se débrouillent néanmoins pour ouvrir en tirant sur les portes pour aider le mécanisme. Puis la foule descendant, tout le monde courre autour de ses usages pour aller d’un compartiment à l’autre, ils sont surpris et se demande qu’elle est la raison de cette manifestation. Quand ils apprennent qu’il n’y a aucune raison, rien à fêter à part la joie de se retrouver entre inconnus dans un endroit qui nous est à tous familier ; cela les fait sourire , les amuse même.

Pour être honnête, tous ceux que l’on a croisés ont souris mais aucun n’a daigné nous rejoindre dans les wagons équipés de musique.

 

 

 

 

 

 

 

 

Rappel du concept :

Donner une station de métro et un horaire pour un rendez vous

Donner un thème de soirée ( déguisé, c’est toujours plus sympa)

Se munir d’une bouteille d’alcool ou autre.

Ne rien prendre de fragile

Laisser vous porter par la magie

P1000615

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité